Articles de presse
Paru dans "Le Midi Libre"
Mardi 15 janvier 2007
Samedi soir, au Centre culturel François-Villon, la présence nombreuse d'un public généreux en applaudissements a salué l'existence d'un spectacle de qualité et a récompensé le travail d'une équipe artistique multiple, associant un metteur en scène et des comédiennes talentueux.
La Louve ce n'est pas un Monologue du vagin, mais s'inscrit dans la lignée de ces pièces de
théâtre modernes, osées, porte-parole des femmes bafouées, blessées, limées qui haussent très haut le drapeau du droit au désir et au plaisir.
L'interaction entre la parole, la danse, le texte (inspiré du roman de Louise L. Lambrichs, des contes traditionnels, le vécu du metteur en scène) donne un poids existentiel à ce conte théâtralisé et dansé dans un décor très épuré. La danse (Chloé Hernandez est magistrale et suggestive), articule les deux histoires, les comédiennes Melina Bomal et Rayhana Obermeyer illustrent avec force les fantasmes, les angoisses, les névroses, les rires et les silences de la vie d'une femme, toutes nous transportent de façon fluide de l'universel à l'intime de la réflexion à l émotion .
La mise en scène hamletienne de Saïda Mezgueldi, sur l'idée « une femme est une douleur toujours présente », réussit le pari d'illustrer le mal de la peur et la peur du mal, les trésors cachés de l'âme d'une femme (ô, fragilité ton nom est femme...).
Très fort ce va et vient entre les épreuves d'une vie qui sont celles de la vie éternelle entre souffrances, craintes, apaisement.
Ce mélange de différents types artistiques est crédible, La Louve s'impose comme une pièce de vie et d'amour universel féminin.